Galerie de portraits

J'ai présenté en détail l'exploitation mais ce qui en fait sa richesse ce sont mes brebis et mes béliers. Je vais donc en présenter sommairement quelques "personnalités".

Les voilà sur des "photos de groupe"...

Photo de groupe 1
Photo de groupe 2
Photo de groupe 3
Agnelles 23 09 2012 1

Heuuuu, oui, je crois que vous avez raison... vous, vous allez avoir du mal à les différencier.

En les prenant ainsi en photo, soit dans la maternité, soit dans une parcelle, je pensais pouvoir mettre un petit commentaire sur chacune, mêêê comment allez vous - vous - savoir de laquelle je parle. 
Personnellement, je les reconnais - pour la plupart, soit à la forme de la mamelle, soit a la couleur des pattes, la forme de la croupe, etc -  aussi bien de face que de dos, et certaines à leur bêlement mais ce n'est pas votre cas, alors je vais m'y prendre autrement.

Recommençons en les présentant :

Arlette

Arlette.

Pourquoi ce prénom un peu passé de mode et pourtant popularisé par Mlle LAGUILLER ?

Eh bien précisément parce que... il y a au moins un point commun avec la syndicaliste ! Si !

Quand les brebis commencent à réclamer leur pitance, c'est elle qui lance la revendication. Et elle a du coffre mon Arlette. L'avantage c'est que ses petits peuvent être à l'autre bout de la maternité, quand elle les appelle pour la tété, ils sont sûr de l'entendre.

Côté caractère... elle est spéciale... comment dire... c'est une célibataire quoi ! Bon allez, vous avez compris, elle a sale caractère, toujours renfrognée. Mais côté maternel, c'est le top.

Je l'ai prise sous cet angle à cause de son œil. Elle se l'est arraché dans un des nombreux ronciers qui agrémentaient une de mes parcelles avant que je ne l'ai défrichée totalement. Pour la soigner, goûtes dans le lambeau d'œil et piqûres d'antibiotiques plus anti-inflammatoires en intra-musculaires répétées à 72 h d'intervalle ont été faites après de bonnes courses-poursuites dont je me souviens encore. Elle a "perdu" son œil mais il n'y a pas eu d'infection.

Cathy

Cette brebis fait très "classe", majestueuse, un peu hautaine. 

Ce qui m'a fait lui donner ce prénom c'est lorsqu'à la fin du printemps, avant la tonte, quand sa laine  est la plus épaisse, elle lui fait comme une "fraise" autour du cou - bien plus que sur la photo prise en janvier -, un peu comme Catherine de Médicis telle qu'on la voit sur cette illustration.

C'est une mère qui donne naissance presque toujours à trois agneaux.
J'ai déjà conservées deux de ses filles, issues de portées différentes, pour le renouvellement du troupeau.

Elle fait partie des brebis qui viennent se faire poser un bisou sur le museau et repartent dignement… après s'être passé un coup de langue sur le museau.

Cathy 1
Cocotte

Cocotte

C'est la première brebis qui se soit laissée approcher quand elle est arrivée chez moi en août 2009. Elle est issue d'un troupeau de près de 500 têtes qui était implanté dans la Sarthe. Toutes les brebis étaient extrêmement farouches.

Elle, avec ses pattes arquées, toute maigrichonne, elle a une tendance fâcheuse à grimper sur tout ce qui s'y prête, elle est la première à s'être laissée "papouiller", puis apprivoiser. Pour l'amadouer je n'avais rien trouveé d'autre que ce "cocotte". Je lui ai dis : viens ma cocotte et … elle est venue ! Le nom est resté.

C'est une bonne mère. Elle fait des agneaux de taille moyenne, mais elle s'en occupe bien. Chacune de ses portées compte deux agneaux. La seule fois ou elle en a fait trois, il y avait un mort-né ; pas de chance.

Gainsboug

Elle a une tête… à la Gainsbourg, en lame de couteau, de grandes oreilles, un long museau, des yeux tristes (mais elle ne fume pas, enfin... pas encore). Dès que je l'ai vue, ce nom c'est imposé.

C'est un tout petit gabarit comparée aux brebis que je viens de présenter. Certes elle est toute jeune, elle est née en avril 2012, mais le "sélectionneur" - de Meurthe et Moselle - qui me l'a vendue a raclé tous ces fonds de bergerie pour constituer le lot de 80 agnelles que je lui avais commandées via l'organisme qui verrouille la sélection des brebis de race Romane (une vrai mafia…). J'ai acheté de bonnes agnelles mais aussi… de vrais avortons dont plusieurs mortes depuis leur arrivée. Au même prix évidemment, c'était "un lot" !

Ma GainsBourg est une bonne petite mère qui fait ses deux agneaux à chaque agnelage et qui sen occupe consciencieusement.

Gainsbourg
Grosse doudoune

Grosse Doudoune

C'est assez difficile de faire des photos individuelles quand les brebis sont à l'intérieur d'un bâtiment, on manque de recul, elles sont souvent groupées et au final, on ne voit pas bien l'animal.

Quand elles sont à l'extérieur, c'est encore plus délicat car elles ont tendance à s'écarter lorsqu'on les "cible". Sur cette photo - où, elle est couchée - on ne peut absolument pas se rendre compte de sa corpulence. Elle a un ventre qui descend presque à terre. On dirait un petit bœuf musqué tellement elle est trapue. Elle doit peser dans les 90 à 100 kg !

Elle a une telle largeur de bassin que tous ses agneaux passent comme une lettre à la poste, donc ça sort quoi qu'il arrive.
Si j'ai mentionné son ventre qui descend très bas c'est que ce détail a une grande importance pour les agnelages. Cette conformation m'a fait abandonner l'idée de la "fouiller" pour savoir si après le premier agneau mis au monde il y en a un autre, je ne trouve jamais rien, que du placenta. C'est tellement "profond" qu'il lui faut régulièrement près de deux heures entre l'expulsion du premier et la sortie du second agneau ! Régulièrement je l'installe en case d'adoption dès le premier agneau mis au monde, sans attendre la fin de l'agnelage. Je fais le décompte une fois la "délivrance" évacuée…

Cette brebis c'est une vrai "crème", elle est toujours calme, elle ne braille jamais, elle est très douce, ne pose aucun problème et elle s'occupe parfaitement de ses petits - il y a deux ans j'ai gardé une de ses agnelles qui vient d'agneler et semble avoir les mêmes qualités -.

Jojo

 

 

Oups… ben voilà, c'est Jojo.

Jojo le phénomène.

Jojo "le restant de la colère de Dieux", mais avec son museau sur l'objectif c'est difficile de s'en faire une idée.

Jojo 1
Jojo 3

Donc, voilà Jojo !

Ce "jojo" est le diminutif de "Josiane". Non, pas Josiane BALASKO, mais une Josiane qui remonte à ma petite enfance. C'était la fille aînée de la "dame" qui me gardait chez elle avant et après l'école, mais ce serait trop long à expliquer.

Ma Jojo, c'est un vrai phénomène. Lister ses défauts prendrait trop de temps. Le pire d'entres eux c'est sa "goinfrerie". Elle écraserait toutes ses congénères et ses petits pour UN grain de céréale. Avec cette brebis 'il ne faut pas qu'un seau de céréales passe à portée de sa vue sinon elle fait tout pour aller y mettre le nez dedans. Le problème c'est que lorsqu'elle est en maternité, des seaux de céréales j'en fait passer un lot le matin et un lot le soir, après les avoir chargés sur le tapis d'alimentation qui sépare la maternité en deux par le milieu (cf. les vidéos sur l'alimentation). Une fois que mes seaux sont répartis sur la longueur du tapis, je les vide - de part et d'autre de ce tapis - pour que les brebis aient précisément la dose qu'elles doivent recevoir. Or, dès que les seaux se mettent à circuler, ça la rend folle. Elle essaye de tout enjamber pour asouvir sa gourmandise.

La seule parade que j'ai trouvée pour qu'elle ne me les renverse pas c'est de la faire rentrer dans une case d'adoption - quand j'en ai une de libre - avant qu'elle agnelle.
Tous les jours, matin et soir, je lui ouvre la porte d'une case d'adoption puis l'appelle en lui disant : "Jojo… en prison !". Le comble c'est que très rapidement je n'ai plus eu besoin d'aller la chercher. A mon appel, elle venait s'installer dans la case d'où elle ressortait tel un ouragan une fois la distribution de céréale terminée et ses copines en place pour manger ! C'est un vrai phénomène de foire.
Après son agnelage je l'ai laissé enfermée avec ses petits dans la case où je les avais installés jusqu'à leur sevrage (après la lui avoir agrandie).

C'est une jeune brebis, elle est née en avril 2012 et comme toutes les jeunes, elles sont comme les adolescents humains. Ca braille, ça fout la pagaille, c'est insolent… Il faut attendre qu'elles aient atteint l'âge de 4 ou 5 ans pour devenir plus "mature".

Il n'en reste pas moins vrai qu'elle est devenue une excellente mère. Son premier agnelage en février 2014 m'avait laissé suspicieux. Elle avait donnée naissance à deux petites agnelles, puis avait expulsée un avorton quelques heures après. Pendant la deuxième nuit avec ses petites elle en avait écrasée une en se couchant dessus…
En décembre 2014 elle a refait trois agneaux dont elle s'est parfaitement occupée – je ne lui en avais laissé que deux à allaiter.

Son comportement "ingérable" tient probablement au fait qu'elle a été alimentée au biberon. Les agneaux qui ont eu un contact étroit avec leur éleveur sont souvent beaucoup moins craintif à notre égard, d'autant qu'on leur laisse faire n'importe quoi en se disant : "c'est tellement mignon" ! Comme les gosses à qui on cède tout et qui deviennent insupportables…

Line

Encore une brebis de belle corpulence ; elle fait partie des "anciennes". Très rapidement après son arrivée chez moi elle s'est imposée comme la meneuse de la troupe. Elle était toujours en tête lors des déplacements du troupeau, son prénom s'est donc imposé : Line !

Oui… Line comme Line Renaud.

A ceux qui ne connaissent que l'actrice sur le retour qui tourne dans des "nanards", mon explication n'est probablement pas évidente, mais pour les plus anciens, on l'a tous entendu relater sa carrière aux Etats Unis comme meneuse de revue.

Ma Line a moi a une personnalité assez marquée. Son principal défaut réside dans sa fâcheuse tendance à enjamber les râteliers lorsqu'elle a envie d'aller manger un peu plus que ce que je lui donne. Plusieurs fois, elle a entraîné deux à trois comparses dans ses escapades, mêêê bon… c'est une excellente mère et ça n'a pas de prix.

En décembre 2014, elle a encore donné le jour à un petit mâle de 5,8 kg et une petite femelle de 5 kg dont je n'ai jamais eu à m'occuper. Ce détail fait passer l'éponge sur son dernier saut d'une claie en janvier 2015 pour aller se goinfrer des céréales qui se trouvaient dans un nourrisseur dans le parc à agneaux auquel elle n'avait pas accès.

Line
Mere juju

Mère Juju

J'aurai presque un volume a écrire sur cette brebis.
Elle aussi fait partie de mes anciennes.
C'est elle qui a donné naissance au plus grand nombre d'agneau et autre record a son actif c'est elle qui a donné naissance au premier agneau.

Quand j'ai acheté mes premières brebis – une quarantaine – le vendeur m'avait dit qu'elles devaient être "pleines". En fait, il n'y en avait qu'une.
Le 2 décembre 2009 dans l'après-midi elle a donné naissance à un joli petit mâle tout blanc que j'avais baptisé "Julien".

Julien agneau 2 12 09

Cet agneau était de race pure Romane, j'avais prévu de le conserver pour qu'il me donne mes agnelles pour le renouvellement du troupeau. Malheureusement il n'entrait pas dans les normes de sélection génétique et j'ai dû l'envoyer à la boucherie.

A sa mère j'ai donné ce nom de "mère Juju".

A son actif je dois porter le fait qu'elle est la première brebis qui a fait un lot de triplés puis la première pour un lot de quadruplés. C'est ce qu'on appelle une brebis très prolifique.
Malheureusement c'est une brebis de petit taille et peu laitière. Le temps m'a conduit à ne lui laisser qu'un agneau à allaiter car elle n'est pas en mesure d'en nourrire davantage.

Sous l'angle économique je devrais réformer cette brebis, mais pour moi c'est inconcevable.
J'ai la plus grande difficulté à envoyer à l'abattoir mes "anciennes". Je préfère les laisser mourir si rien ne m'oblige à les y envoyer. J'ai dû m'y résoudre pour des brebis qui ne produisaient rien ou qui donnaient naissance à des agneaux trop mal conformés puis qui ne profitaient  pas ou encore une brebis qui avait des "prolapsus" à répétition. C'est avec un fort sentiment de culpabilité que je prends cette décision.

Miraculee 1

Miraculée

C'est une petite jeune née en avril 2012.

Je lui ai donné ce nom après l'avoir remise sur pied après qu'elle ait été atteinte par la "listériose" en juillet 2014.

Je ne vais pas me lancer dans un cours de médecine vétérinaire, mais juste dire que cette maladie est due à des bactéries appelées Listéria. Elles se sont développées dans l'enrubanné de ray-grass qui avait été mal réalisé par l'entreprise de travaux agricole que j'avais sollicitée. Outre des morceaux de terre mélangés au fourrage, c'est un défaut d'étanchéité des emballages qui a permis le développement de ces bactéries particulièrement coriaces et nuisibles.
Les symptômes ne laissent aucune ambiguïté sur la maladie. Inutile d'appeler un vétérinaire - je n'en fais d'ailleurs jamais venir -. La brebis paraît saoule. Elle perd l'équilibre, tourne en rond…

Comme toujours quand une brebis tombe malade, l'attraper est le premier problème à régler. Pour cette brebis je m'y suis repris à trois fois dans une matinée avant de la récupérer et la rentrer dans un bâtiment pour la soigner. Le traitement doit être commencé le plus tôt possible après l'apparition des signes et il est très long. A base d'antibiotiques et de vitamines, il faut faire des piqûres pendant une quinzaine de jours. En plus du traitement médicamenteux, il faut penser à faire boire la brebis qui n'est absolument plus autonome et tenter de l'alimenter.

J'ai perdu déjà six ou sept brebis avant de savoir comment les soigner.

Dans certains cas, au lieu d'avoir des symptômes neurologiques cette maladie provoque des avortements en fin de gestation… J'ai également subit cette version de la maladie en février 2013.

Après avoir côtoyée la mort pendant l'été 2014 elle a donné naissance à trois agneaux en décembre 2014.

J'ai une autre brebis qui pourrait porter ce même nom, puisqu'elle a eu la même maladie quelques jours avant "Miraculée" ; par contre elle n'a eu qu'un agneau en décembre 2014.

Noiraude

Dans tous les élevages on trouve une Noiraude. J'ai donc la mienne.

Je n'ai pas fait preuve de beaucoup d'imagination, je n'ai eu qu'à la regarder : le noir domine.

Ma Noiraude est une personnalité – oui, encore une me direz-vous – avec un sale caractère. Elle est très indépendante et ne s'est jamais intégrée dans le lot. Conséquence, quelques semaines avant son premier agnelage, un matin pendant que je distribuais le fourrage, j'ai entendu une bagarre entre les brebis. Trois brebis l'avaient prise comme cible, lui mettant des coups de boule et des coups de tête dans l'abdomen. Résultat… une heure plus tard elle avortait, perdant ainsi deux agneaux. Ils n'ont pas survécus, étant trop loin du terme.

Depuis ce triste événement elle n'a qu'un petit dans un agnelage sur deux. Voilà encore une brebis que j'aurais dû réformer, mais j'ai expliqué que je ne pouvais m'y résoudre.

Noiraude
Ptite fugueuse

P'tite Fugueuse

Je n'aurai rien eu a dire sur elle, tellement elle est discrète, si, au lendemain de son arrivée (en Bretagne), elle ne s'était échappée et avait disparue un mois durant.

J'avais passé près d'une journée à tenter de la rattraper à travers prés et bois mais elle est tellement peureuse que je n'y étais pas parvenu.
Au bout d'un mois, un voisin ayant entendu dire qu'une de mes brebis s'était échappée est venu me demander si celle qu'il avait trouvée dans une "boutasse" sur son terrain, n'était pas ma fugueuse. Je n'y croyais pas… C'était bien ma brebis.

Elle qui semblait si farouche avec moi l'avait été beaucoup moins avec un bélier de race Ouessant (50 cm au garrot) et quelques mois plus tard elle a donné naissance à deux "choses" minuscules qui ont difficilement atteint les 18 kg (de poids vif, soit à peine 9 kg de carcasse !).
Si l'agnelage s'est déroulé sans problème – ce n'est pas étonnant vu la taille des agneaux – leur adoption  a été particulièrement laborieuse, car c'était le premier agnelage de cette jeune brebis. Au fur et à mesure que ses petits s'approchaient pour essayer de téter, elle reculait… ça a duré ainsi jusqu'à ce que je les mette en case et qu'elle ne puisse plus s'écarter d'eux.

Depuis cet incident, c'est une brebis qui met au monde systématiquement un mâle et une femelle qu'elle élève sans problème.

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